dimanche 3 juillet 2016

Appel à soutenir Reporterre et ses projets

Le journal Reporterre nous a toujours assuré de son soutien en relayant très tôt notre action au niveau national.

Son rédacteur en chef Hervé Kempf avait donné une conférence à Saint-Jean-de-Braye en octobre 2013, lors d'un rassemblement - une première en France - des collectifs opposés à la prolifération des grands projets commerciaux, mangeurs d'espaces agricoles et naturels.

Malgré son rejet une seconde fois par la CNAC, le maire de Saint-Jean-de-Braye continue à penser que le Village Decathlon est un « super projet » qui n'est pas stoppé. Il s'agirait d'un simple avatar.

Le Village Décathlon, un super projet ?

Sur la qualification, nous sommes d'accord avec le maire. Il s'agit bien d'un « super projet », un de ces grands projets inutiles qui défigurent nos villes en détruisant l'emploi de proximité.

Lire à ce sujet  La grande distribution : Enquête sur une corruption à la française  (Jean Botherel - Philippe Sassier 2005). On y rappelle que pour un emploi dit créé dans ces super centres ce sont 3 emplois qui sont détruits dans les 5 années suivantes.


A fond la vente, waouh Decathlon !
  

La journaliste Corinne Bouchouchi a repris les 10 commandements de la firme Decathlon dans un article intitulé A fond la vente ! Les méthodes Decathlon décryptées (Journal L'OBS - 2015).
On retiendra :
  • que si le client est roi, le « collaborateur » n'est pas particulièrement à la fête, tant du point de vue de son salaire que de l'obligation de se couler dans le moule,
  • que pour baisser ses prix,
    le groupe joue aussi à fond la mondialisation et la main-d’œuvre low cost : 65% de la production provient d’Asie, 25% d’Europe, le reste d’Afrique du Nord.
    Selon un rapport du collectif Éthique sur l'étiquette, pour un maillot de l’équipe de football de l’Allemagne à 85 euros, 60 centimes sont accordés aux salaires des ouvriers avec une marge de 24,30 euros pour Adidas (marque commercialisée par Decathlon).

    Quelle marge pour Decathlon sur les produits fabriqués pour son compte dans les pays du Sud ?
     
  • que si l'entreprise Decathlon innove, c'est au prix d'un espionnage en règle du client-roi pour découvrir avant lui ses (soi-disant) besoins et pour le conduire à les satisfaire chez ... Decathlon.
    D’où la montée en puissance d’un nouveau concept : le village Decathlon, qui regroupe dans un même lieu un magasin, des équipements sportifs, la recherche et développement (R&D) et des bureaux. Le dernier-né, c’est le Kipstadium de L’Union, près de Lille, avec ses vastes terrains de foot, hockey, rugby... ouverts à tous qui jouxtent le siège de la marque Kipsta, dédiée aux sports collectifs. Franck Demaret, directeur général de Kipsta, martèle :
    Nos collaborateurs sont dans les vestiaires, sur le terrain, à la troisième mi-temps. Pour repérer un 'insight' * il faut être là !"

    * insight : c’est l’étincelle créatrice qui donne naissance au produit dont le client rêve sans même le savoir

    40 ans de recherches pour passer de la tente qu'on montait facilement en 30 minutes à la tente familiale Quechua qui se monte (presque) toute seule en 15 minutes et qu'on ne sait pas replier sans une assistance vidéo. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !

    Et si la tente est endommagée, retour vers un atelier Decathlon...

    Même logique que dans l'industrie automobile, où on est passé de la voiture robuste d'après-guerre à la voiture d'aujourd'hui, bourrée d'une électronique source de pannes multiples, impossible à réparer soi-même ou à confier à un petit garagiste non concessionnaire de la marque.

A fond la transition écologique et sociale 

Dans un article datée du 29 juin, intitulé « Climat et quartiers populaires : l’écologie n’est pas un problème de riches », Reporterre nous propose un super projet qui nous parle lui de partage et de solidarité.
Le projet Climat et quartiers populaires mené par Reporterre a un an. Entre Île-de-France, Marseille et Picardie, le quotidien de l’écologie a enchaîné reportages, ateliers médias et rencontres. Parce que l’écologie n’est pas un problème de riches et pour cultiver le « vivre ensemble », Reporterre continue et lance Écologie et quartiers populaires. Pour lire la suite de l'article...
Pour aider Reporterre à poursuivre son projet, soutenez le financièrement !

Merci pour lui !

 
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