NOS ARGUMENTS

Les décideurs de l'agglomération orléanaise et de la municipalité de Saint-Jean-de-Braye communiquent dans la presse et dans les réunions publiques sur les atouts supposés du projet d'implantation d'un village Oxylane (Décathlon) sur le secteur de la Bissonnerie.

 SPLF45 vous invite à débattre des fausses bonnes idées avancées par  l'agglomération et la mairie de Saint-Jean-de-Braye.

Le maire de Saint-Jean-de-Braye a exposé les grandes lignes de ce
« projet d'envergure pour la ville et l'Agglomération » dans Regards n° 159 de décembre 2011.
 
  •   Selon la mairie, le projet  proposerait une activité économique compatible avec l’environnement immédiat.
     
    •  Compatibilité avec l'environnement immédiat.

      La qualité « Haute Qualité Environnementale
      » du futur bâtiment est mise en avant.

      C'est l'arbre qui cache ... l'érosion des sols.

      Nous avons recensé quelques unes des nuisances que la réalisation du projet causera à l'environnement immédiat:
       
      • l'érosion des sols : M.Michel Isambert, cartographe des sols, retraité de l'INRA nous rappelle que la principale cause d'érosion en France est l'urbanisation. Lire sa contribution...
         
      • l'artificialisation des sols : une partie des terres du site est particulièrement humide. Des riverains connaissent parfois des inondations dans leurs sous-sols. Cette situation se dégradera si ces terres sont bétonnées ou artificialisées. En savoir plus sur l'artificialisation des sols...
         

      • la pollution de l'air : « l'institut de veille sanitaire (INVS) livre un rapport inquiétant sur la qualité de l'air dans l'agglomération. Les polluants ont des effets néfastes sur la santé » nous alerte la République du Centre du 20 mars 2013. Lire l'article...      
                
      • la pollution sonore : carte du bruit lié au trafic routier autour du site.
         
      • l'atteinte à la biodiversité :

        L'ADEME a développé l'
        « Approche Environnementale de l'Urbanisme » (AEU) pour aider les collectivités locales à concevoir des opérations d'aménagement durable du type « agenda 21 ».
        Lire la brochure de présentation de l'AEU.

        La protection de la biodiversité est une des recommandations de l'AEU, les décideurs l'auraient-ils oubliée ? Citation (page 5) :
        La diversité biologique  : jusqu’à un passé récent, l’urbanisation s’est surtout développée en périphérie des villes au détriment des espaces agricoles et naturels. L’engagement d’une politique de lutte contre l’étalement urbain constitue un premier frein à la prédation des richesses écologiques.
        Découvrez la magnifique flore du secteur Bissonnerie Binoche, une présentation photographique des espèces végétales menacées par le projet. 
       
    • Compatibilité avec l'environnement "non immédiat".
       
      Nos décideurs sont moins bavards sur ces questions.
       

      La question du "bilan carbone" de ce genre de magasin n'est pas fameuse pour l'ensemble de la planète : la plupart des marchandises étant produites à l'autre bout du globe, l'énergie gaspillée pour les acheminer chez nous est loin d'être négligeable !
      Le magazine « Valencienne métropole » de juillet 2012 indique que le groupe Oxylane expédie 40.000 conteneurs par an vers ses magasins !!!
      Lire à ce sujet notre article : « Oxylane ou la nature détournée ».

      Notons que ces nuisances, locales et globales,
      n'agissent pas isolément. C'est leur action conjuguée qui explique la détérioration de l'environnement et elles participent - pour prendre un exemple - à la disparition des abeilles au même titre que les pesticides selon un rapport du PNUE (Programme des Nations Unies Pour l'environnement).
        
    • Des contradictions avec les engagements pris en faveur de la nature.

      Le projet Oxylane prétendument éco-compatible est en contradiction avec
      les engagements de l'AgglO, de la mairie de Saint-Jean-de-Braye et du gouvernement en faveur d'un développement durable. Lire notre fiche « En contradiction avec leurs engagements » pour en savoir plus.
        
  •   Selon la mairie, le projet serait un vecteur d'emploi et de dynamisme économique.
     

    Nous sommes en pleine science (fiction) économique !
     
    • Il ne faut pas oublier le contexte mondial dans lequel s'inscrivent les implantations des « Villages Oxylane ».

      Les projets Décathlon-Oxylane sont  vecteurs d'emplois à très bas salaires dans les pays du sud (salaire mensuel dans le textile : 30 euros) où sont fabriqués les produits et cause de chômage dans les pays du nord où les emplois du textile sont supprimés.
       
    • Décathlon-Oxylane n'est pas capable de garantir les créations d'emplois annoncées en raison de la crise, de la baisse du pouvoir d'achat, du défi de l'e-commerce...
       

      Les 240 créations d'emplois nous semblent très hypothétiques :

      Le journal Les Echos, dans son article du 4 avril 2013 intitulé « Décathlon accélère dans les pays émergents » faisait part de la stagnation des effectifs du groupe en France, malgré la création de 5 nouveaux magasins
       :
      En Europe, l'heure est à la prudence… et à la rigueur. Décathlon aura ainsi ouvert 5 nouveaux magasins en France à la fin de cette année, notamment à Belfort, Nîmes, Le Havre et Coignières, en région parisienne. Mais, malgré cela, « les effectifs resteront stables », ce qui indique que le groupe détenu par l'Association familiale Mulliez et la famille du fondateur, Michel Leclercq, va procéder à quelques « ajustements » en termes de coûts.
      En ouvrant 5 nouveaux magasins, sans embaucher ? Ou bien en testant la suppression de la ligne de caisses (lire l' article sur  leblogmulliez.com) ?

      Toujours selon leblogmulliez.com dans un article du 31 mars 2011 :
      Décathlon France s'est doté de 52 000 m² de surfaces de vente supplémentaires en 2010. Le bilan social de l'entreprise fait néanmoins état d'un million d'heures travaillées en moins sur l'exercice, soit l'équivalent temps plein de plus de 600 salariés.
    • Des choix tournés vers le passé.

      La France est aujourd'hui le pays européen qui compte la plus forte concentration de grandes surfaces.

      Ce type de distribution est en pleine crise et ne parvient plus à créer de nouvelle valeur ajoutée.
      Le journal des échos, dans son article du 20 juin 2013 sur les centres commerciaux, écrit : 
      « Aucune création de centre commercial en France n'apporte plus de nouvelle valeur ajoutée. Il y a cannibalisation et transfert de chiffre d'affaires entre équipements », assure Michel Pazoumian, le délégué général de l'association des enseignes Procos.
      Dans ce contexte, les choix faits par nos décideurs sont tournés vers le passé. 
      Lire notre fiche
      pour en savoir plus...


    • Oxylane , un outil contre le chômage des jeunes ?

      En quoi l'implantation d'un complexe sportif de type Décathlon va-t-elle permettre de résorber le chômage local et d'intégrer les jeunes sur le marché du travail de façon durable ?
       

      Il est bien connu que la moyenne d'âge des salariés de Décathlon est  jeune. On ne fait pas de longues carrières à Décathlon.
       
    • Décathlon n'est pas vraiment une nouveauté dans le tissu économique de l'agglomération.

      Le projet n'apporte pas un plus en termes de diversification économique. S'agit-il d'ailleurs d'une création d'un nouvel établissement ou d'une restructuration à terme (fermeture du Décathlon d'Olivet) ?
       
    • Une baisse prévisible des effectifs salariés.

      Une fois passée la mise en place du
      « Village Oxylane », le nombre de salariés sur le site va baisser.
       
    • La croissance de l'emploi chez Décathlon France va-t-elle revenir ? 

      En dépit « des promesses qui n'engagent que ceux qui y croient », il y a tout lieu de croire que les indicateurs de dynamisme économique resteront en berne.


  •   Selon la mairie, le projet apporterait un soutien au tissu associatif et économique de la ville de Saint Jean de Braye et de l'AgglO.
     
    • Les associations sportives sont souvent affiliées à des fédérations sportives agréées, qui peuvent avoir délégation de mission de service public.
      Elles ont besoin de leur soutien  « naturel », l'Etat et les collectivités territoriales, pas d'un mécénat d'entreprise.
      Leur soutien par Oxylane pourrait conduire à un désengagement de la mairie dans l'offre sportive et l'entretien des infrastructures.
       

    • On nous promet que le Village Oxylane va soutenir le tissu économique dans des secteurs variés comme le commerce, les espaces verts, l'entretien, la sécurité, la restauration...
       
      • la présence de Décathlon va nuire aux petites enseignes présentes dans le voisinage. C'est peut-être pour ça qu'il nous est impossible de connaître le nombre et le nom des enseignes qui seront présentes sur le site. Lire le soutien de « En toute franchise ».
         
      • l'implantation du complexe n'aidera pas au maintien des effectifs de la population agricole qui est en chute libre depuis des décennies.
         
      • d' autres solutions alternatives (Terre de liens) existent et auraient permis de dynamiser l'économie sociale et solidaire. L'économie sociale et solidaire repassera.
         
      • Sur les problèmes de l'industrie textile dans l'Agglomération voir le film documentaire « Entre nos mains ». La présence de Décathlon n'aura aucun impact en faveur des secteurs sinistrés de l'économie locale, au contraire.
         
  •   Selon la mairie, le projet d'implanter un « village sportif » Oxylane à cet endroit serait particulièrement judicieux en raison de la proximité du Petit Bois, quartier à vocation sportive. 
     

    Nous considérons au contraire ce projet comme parfaitement INUTILE !

    • En quoi la vocation sportive d'un site jusqu'ici réservé à des activités sportives non lucratives (piscine municipale etc...) nécessiterait la création à proximité d'un énorme complexe à vocation marchande ?
       
    • En quoi la vocation sportive du quartier du Petit Bois justifie-t-elle qu'on supprime à proximité des terres à vocation agricole ?
       
    • Décathlon est déjà présent sur l'AgglO, ainsi que de nombreuses autres enseignes sportives, donc cette zone commerciale ne répond à aucun besoin des citoyens.
       
    • D'autre part, Saint-Jean de Braye est déjà dotée d'infrastructures sportives variées et de nombreuses associations dédiées aux sports permettent une grande diversité d’offres, pas besoin d’Oxylane pour pratiquer un sport ! Au contraire! Cela pourrait conduire à une standardisation des comportements .
       
  •   Selon la mairie, le projet offrirait de nouveaux espaces de loisirs et de pratiques sportives accessibles gratuitement à tous les habitants.

    Ce sera la cerise gratuite sur un gâteau payant.
     
    • il s'agira d'un appât publicitaire pour attirer le public sur un site commerciale.
        
    • cette gratuité n'en sera pas une puisque Décathlon-Oxylane répercutera sur le prix de ses produits payants le coût de ses services gratuits. Il s'agit d'un mécénat en trompe-l’œil.
       
    • pourquoi de nouveaux espaces de loisirs devraient-ils être offerts par le secteur privé ? N'est-ce pas le rôle de la municipalité ?
        
  •   Selon la mairie, le projet serait incontournable, il ne serait pas possible de faire marche arrière, il « fallait y penser avant ».
     

    Nous pensons au contraire que l'annulation du projet est possible ainsi que la requalification des terres en terres agricoles !

    Nous disposons de nombreux exemples d'annulation
     
  •   Selon la mairie, il n'y aurait pas d'alternative au projet

    L'alternative existe, lisez
    « Nos Propositions » !!!

    Pour nous, et pour nous résumer,  le projet actuel est :
     
    • nuisible (suppression du paysage boisé et champêtre, destruction de la biodiversité, pollution de l'air, des sols, imperméabilisation des sols, pollution sonore),
       
    • inutile (Décathlon déjà présent sur l'AgglO, terre agricole à sauvegarder, infrastructures sportives déjà très fournies sur la commune)
       
    • en contradiction avec les engagements pris en faveur de la protection de la nature pris par l'AgglO, la commune de Saint-Jean de Braye, le gouvernement
       
    • à l'opposé de l'économie sociale et solidaire
       
    • tourné vers le passé