Le
collectif « pour un Site Préservé entre Loire et Forêt » rassemble des
associations et des citoyens qui veulent défendre les zones agricoles et
naturelles sur l'agglomération orléanaise. Il s'oppose au projet
d'implantation d'un centre commercial " Village Oxylane" sur 15 hectares de terres encore cultivées et boisées à Saint-Jean de Braye.
Une autre version de la réalité agricole sur le secteur de la Bissonnerie.
Notre
collectif souhaite réagir à l'article intitulé « Secteur de la
Bissonnerie, la réalité agricole » paru dans le mensuel de la
municipalité de Saint-Jean de Braye (« Regards » n° 174 du mois de mai
2013), et repris sur la page dédiée aux « Ateliers de travail urbain » du site de la mairie : http://www.saintjeandebraye.fr/Vie-Citoyenne/Les-Ateliers-de-travail-urbain/ATU-Village-Oxylane/Secteur-de-la-Bissonnerie-la-realite-agricole.
Dans
cet article, Benoist Bertheau, l'un des deux agriculteurs exploitants
des parcelles sur le secteur de la Bissonnerie, nous explique pourquoi
il ne s’oppose pas au projet d'implantation du centre commercial
« Village Oxylane ».
Cet avis n'est pas partagé par Frédéric Bertheau, le second agriculteur concerné sur ce site.
Nous
regrettons de ne pas avoir lu son témoignage dans « Regards ». En
effet, ces informations sont essentielles à la bonne compréhension du
dossier. Par ce communiqué, notre association souhaite donc porter
connaissance de ces éléments au plus grand nombre.
Voici le courrier de Frédéric Bertheau :
« Je
m'insurge de voir que des agriculteurs en pleine carrière souhaitent
que les terres qu'ils exploitent soient reprises afin d'être urbanisées.
Ont-ils oublié que c'est la terre qui les fait vivre? Ont-ils perdu la
tête?
Et
pour rétablir une partie de la vérité sur cet article, il ne faut pas
oublier qu'un agriculteur évincé par un changement de destination des
terres perçoit une indemnité d'environ 7000 € par hectare, donc quand on
dit qu'il n'y a rien à y gagner, tout cela est un pur mensonge.
En
ce qui me concerne, j'exploite environ 17 hectares sur cette zone dont 2
sont directement concernés par le projet mais je m'inquiète pour les 15
autres hectares puisque ceux-ci pourraient être classés en zone à
urbaniser en priorité par la suite dans le cadre d'une extension par
exemple.
Je
dirais que ces terres sont hétérogènes en termes de qualité, elles sont
cultivées la plupart du temps et elles sont rarement en jachère. Les
récoltes y sont convenables en dehors de conditions climatiques
exceptionnelles.
A
quoi bon prôner le maintien de l'activité agricole en zone périurbaine
dans la charte agricole de l'AgglO si c'est pour évincer les
agriculteurs en place sur des terres exploitées au risque de mettre en
péril leur exploitation ? Je suis un jeune agriculteur et j'ai déjà
perdu des terres sur la commune de Chécy suite à des projets
d'urbanisation. Dites-moi où je dois m'installer pour travailler
durablement avec un outil de travail stable ?
La
commune de Saint Jean de Braye a une superficie de 1370 hectares dont
145 sont des terres agricoles, soit près de 10% de sa surface totale ou
90% d'urbanisation. Tous les vergers ont été remplacés par des
lotissements. Où cela va-t-il s'arrêter ? Quand il n'y aura plus rien
!!! Pourquoi les élus veulent-ils éradiquer les activités agricoles en
place ? Pourquoi veulent-ils à tous prix faire des constructions, du
béton, quels intérêts en retirent-ils? Que va -t- on laisser aux
générations futures ? Les élus devraient se poser des questions
parfois. Ils nous font croire en adoptant des chartes agricoles et de
belles paroles que c'est la dernière fois, que le reste de la surface
agricole sera par la suite classée en zone protégée mais comme ils ne
sont pas en place éternellement, 5 ans plus tard, une autre municipalité
peut être élue avec d'autres projets d'urbanisation, et on efface les
bonnes paroles, et on continue à gaspiller la nature comme si c'était
une ressource inépuisable.
Où
va s'arrêter le gaspillage des terres agricoles ? Les villes
n'ont-elles pas besoin d'espaces naturels à proximité ? Notre
département est un très mauvais élève: A savoir que dans le Loiret,
chaque année environ 1200 hectares de terres disparaissent sous le béton
soit presque le double de la moyenne nationale.
De
plus, si la création d'emplois par le groupe Décathlon est le but
recherché par la municipalité, elle risque d'être fort déçue car si l'on
interprète les propos du journal les Echos.fr d'avril 2013 "les
effectifs du groupe resteront stables" malgré l'ouverture en France de 5
magasins cette année. »
L’association invite
toutes les personnes qui refusent ce projet inutile et nocif à
rejoindre notre action lors d'un pique-nique festif dimanche 23 juin à
partir de 12 heures sur le site de la Bissonnerie.
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