dimanche 9 juin 2013

Communiqué de presse du 9 juin 2013

 Le collectif « pour un Site Préservé entre Loire et Forêt » rassemble des associations et des citoyens qui veulent défendre les zones agricoles et naturelles sur l'agglomération orléanaise. Il s'oppose au projet d'implantation d'un centre commercial " Village Oxylane"  sur 15 hectares de terres encore cultivées et boisées à Saint-Jean de Braye.
 Une autre version de la réalité agricole sur le secteur de la Bissonnerie.
  Notre collectif souhaite réagir à l'article intitulé « Secteur de la Bissonnerie, la réalité agricole » paru dans le mensuel de la municipalité de Saint-Jean de Braye (« Regards » n° 174 du mois de mai 2013), et repris sur la page  dédiée aux « Ateliers de travail urbain » du site de la mairie : http://www.saintjeandebraye.fr/Vie-Citoyenne/Les-Ateliers-de-travail-urbain/ATU-Village-Oxylane/Secteur-de-la-Bissonnerie-la-realite-agricole
   Dans cet article, Benoist Bertheau, l'un des deux agriculteurs exploitants des parcelles sur le secteur de la Bissonnerie, nous explique pourquoi il ne s’oppose pas au projet d'implantation du centre commercial « Village Oxylane ».
   Cet avis n'est pas partagé par Frédéric Bertheau, le second agriculteur concerné sur ce site.
 Nous regrettons de ne pas avoir lu son témoignage dans « Regards ». En effet, ces informations sont essentielles à la bonne compréhension du dossier. Par ce communiqué, notre association souhaite donc porter connaissance de ces éléments au plus grand nombre.
  Voici  le courrier de  Frédéric Bertheau :
  « Je m'insurge de voir que des agriculteurs en pleine carrière souhaitent que les terres qu'ils exploitent soient reprises afin d'être urbanisées. Ont-ils oublié que c'est la terre qui les fait vivre? Ont-ils perdu la tête?
  Et pour rétablir une partie de la vérité sur cet article, il ne faut pas oublier qu'un agriculteur évincé par un changement de destination des terres perçoit une indemnité d'environ 7000 € par hectare, donc quand on dit qu'il n'y a rien à y gagner, tout cela est un pur mensonge.
  En ce qui me concerne, j'exploite environ 17 hectares sur cette zone dont 2 sont directement concernés par le projet mais je m'inquiète pour les 15 autres hectares puisque ceux-ci pourraient être classés en zone à urbaniser en priorité par la suite dans le cadre d'une extension par exemple.
 Je dirais que ces terres sont hétérogènes en termes de qualité, elles sont cultivées la plupart du temps et elles sont rarement en jachère. Les récoltes y sont convenables en dehors de conditions climatiques exceptionnelles.
  A quoi bon prôner le maintien de l'activité agricole en zone périurbaine dans la charte agricole de l'AgglO si c'est pour évincer les agriculteurs en place sur des terres exploitées au risque de mettre en péril leur exploitation ? Je suis un jeune agriculteur et j'ai déjà perdu des terres sur la commune de Chécy suite à des projets d'urbanisation. Dites-moi où je dois m'installer pour travailler durablement avec un outil de travail stable ? 
  La commune de Saint Jean de Braye a une superficie de 1370 hectares dont 145 sont des terres agricoles, soit près de 10% de sa surface totale ou 90% d'urbanisation. Tous les vergers ont été remplacés par des lotissements. Où cela va-t-il s'arrêter ? Quand il n'y aura plus rien !!! Pourquoi les élus veulent-ils éradiquer les activités agricoles en place ? Pourquoi veulent-ils à tous prix faire des constructions, du béton, quels intérêts en retirent-ils? Que va -t- on laisser aux générations futures ? Les élus devraient se poser des questions parfois. Ils nous font croire en adoptant des chartes agricoles et de belles paroles que c'est la dernière fois, que le reste de la surface agricole sera par la suite classée en zone protégée mais comme ils ne sont pas en place éternellement, 5 ans plus tard, une autre municipalité peut être élue avec d'autres projets d'urbanisation, et on efface les bonnes paroles, et on continue à gaspiller la nature comme si c'était une ressource inépuisable. 
  Où va s'arrêter le gaspillage des terres agricoles ? Les villes n'ont-elles pas besoin d'espaces naturels à proximité ? Notre département est un très mauvais élève: A savoir que dans le Loiret, chaque année environ 1200 hectares de terres disparaissent sous le béton soit presque le double de la moyenne nationale. 
   De plus, si la création d'emplois par le groupe Décathlon est le but recherché par la municipalité, elle risque d'être fort déçue car si l'on interprète les propos du journal les Echos.fr d'avril 2013 "les effectifs du groupe resteront stables" malgré l'ouverture en France de 5 magasins cette année. » 
   L’association  invite toutes les personnes qui refusent ce projet inutile et nocif à rejoindre notre action lors d'un pique-nique festif dimanche 23 juin à partir de 12 heures sur le site de la Bissonnerie.

leBlogger

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire